La distribution des espèces de macrofaune du sol et leurs processus de dispersion sont mal connus en raison de la difficulté d’accès et d’étude de leur milieu. Dans le cadre de mes recherches, une approche de génétique du paysage est utilisée pour décrire l’influence des caractéristiques paysagères et environnementales sur la structuration spatiale de la variabilité génétique au sein d’espèces d’invertébrés du sol qualifiés « d’ingénieurs de l’écosystème ». Les questions abordées portent sur l’effet de la fragmentation de l’habitat, de l’usage du sol et des transferts liés aux activités anthropiques sur la structure génétique de populations de vers de terre. Mes projets de recherche portent notamment sur :
(1) la diversité génétique des populations en relation avec les caractéristiques environnementales spatiales et temporelles,
(2) le potentiel de dispersion active et passive (i.e. en particulier liée aux activités humaines) des espèces, notamment les espèces invasives et
(3) la capacité d’adaptation des espèces à des perturbations environnementales (pesticides, pollution métallique, sécheresse).
De plus, le taxon des vers de terre se caractérise par des limites floues délimitant les espèces et une faible connaissance des processus évolutifs à l’origine de sa diversité. Afin d’étudier les processus de spéciation et d’expansion géographique de ces espèces, des approches de phylogénie, de phylogéographie et de génétique des populations sont utilisées.