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Des experts réfléchissent sur la question de la sècheresse

Les experts venus de 36 pays du monde cherchent une solution à la problématique de la sècheresse. Un congrès sur la production des plantes dans les zones arides et semi-arides a débuté le 28 novembre à Dakar.


?Un article du journal Le Soleil du 30 novembre 2022

Le Sénégal a accueilli, du 28 novembre au 2 décembre, la septième édition du congrès sur la production des plantes dans les zones arides et semi-arides (sècheresse). Il est organisé par l’Institut de recherche pour le développement (IRD), l’Institut sénégalais de recherches agricoles (Isra) et des partenaires internationaux. Les participants au nombre de 174 viennent de 36 pays de l’Amérique du Nord et du Sud, de l’Europe, de l’Afrique, et de l’Asie.

Selon Emma Rochelle-Newall ; Directrice du département Ecobio (Écologie, biodiversité et des écosystèmes continentaux) à l’IRD, les participants vont, pendant cinq jours, réfléchir sur les questions de l’adaptation de la plante dans les zones frappées par la sècheresse.

« Ils échangeront leurs expériences en vue de proposer des solutions pour mieux assister les pays dans les problèmes liés aux changements climatiques, surtout en ce qui concerne la sècheresse »,

a indiqué Mme Emma Rochelle-Newall

Soutenant que pour trouver une solution à la sécurité alimentaire, il faut régler la problématique de la sècheresse. « Les deux sont liées », a-t-elle dit. Ce congrès permettra aux chercheurs de faire l’inventaire et de proposer des solutions pour l’amélioration de la production agricole.

L’IRD travaille, depuis une cinquantaine d’années, en partenariat avec des chercheurs, des ONG, des agriculteurs, pour aider les pays comme le Sénégal à faire face à la sècheresse, à l’insécurité alimentaire et aux inondations. Ndjido Ardo Kane, chercheur à l’Isra, officiant au Centre d’étude régional pour l’amélioration de l’adaptation à la sècheresse (Ceraas), a indiqué que c’est la première fois qu’un pays africain abrite ce genre de congrès.

« Les populations africaines sont les plus exposées au changement climatique. Le fait de réunir tous les experts au Sénégal pour qu’ils réfléchissent sur la question de la sècheresse sera bénéfique à notre pays »,

a déclaré Ndjido Ardo Kane.

D’après lui, les évidences que la communauté scientifique génère à travers la recherche doivent servir à la prise de décision, à faciliter l’argumentaire et faire le plaidoyer face au programme d’adaptation au changement climatique.

« Si rien n’est fait d’ici à 2050, nous risquons d’assister à une baisse de production agricole de 30 %. Nous devons trouver des moyens pour contrecarrer cette tendance en mettant des moyens dans l’agriculture »,

a ajouté Ardo Kane.

Il invite, pour agir vite, à trouver des moyens d’anticiper l’impact sur la biodiversité, mais également sur les facteurs socioéconomiques. Il a appelé les autorités à continuer à investir dans le secteur de l’agriculture en s’appuyant sur la recherche. Selon lui, tous les pays qui se sont développés à travers le monde l’ont fait à travers la recherche. M. Kane a promis que les conclusions qui sortiront de ces journées de réflexions feront l’objet de communiqués pour montrer l’état d’avancement de la recherche sur la thématique de la sècheresse dans le monde.
Eugène KALY

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