Face au déclin de la biodiversité, des biologistes et des militants écologistes prônent un réensauvagement du monde. Que cache ce terme ? Ces projets résoudront-ils la crise en cours ? Au-delà, se joue une redéfinition de notre relation au vivant.
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- Rémi Beau Chargé de recherche CNRS en philosophie, à l’Institut d’Écologie et des Sciences de l’Environnement de Paris (équipe EMS du département DCFE)
- François Sarrazin Professeur d’écologie à Sorbonne Université, rattaché au Centre d’écologie et des sciences de la conservation (CESCO) du MNHN
Parmi les différents modes de protection de la nature, le concept de “réensauvagement” a fait son apparition dans les années 80. Depuis, les projets se multiplient : sont-ils efficaces et à quel point sont-ils favorables à la biodiversité ?
Face à l’effondrement de la biodiversité, des biologistes et des militants écologistes prônent un “réensauvagement du monde”. Le principe est tout simplement de “laisser la nature tranquille”, lui laisser libre cours, limiter au maximum les activités humaines et ainsi, laisser la place aux autres espèces. Cette notion a le vent en poupe, mais elle fait aussi débat, en France, où le pourcentage d’espaces strictement protégés reste maigre. Souvent critiqué comme une mise sous cloche de la nature, comment ce concept est-il mis en œuvre dans les sciences de la conservation ?
Image : Marcel Langthim de Pixabay
