Soutenance de thèse de Basile Finand –

« Evolution de la dispersion et structure des communautés de fourmis en réponse à la fragmentation de l’habitat »

Basile Finand, Doctorant Sorbonne Université,
Equipe ESEAE, Département ECOEVO
Equipe EERI, Département DCFE

Vous convie à la soutenance de sa thèse :

« Evolution de la dispersion et structure des communautés de fourmis en réponse à la fragmentation de l’habitat »

Le jury sera composé de :

Dr. Elodie Vercken, Directrice de recherche INRAE (Sophia Antipolis), Rapporteuse
Dr. Pierre-Olivier Cheptou, Directeur de recherche CNRS (Montpellier), Rapporteur
Pr. Emmanuelle Porcher, Professeure des universités MNHN (Paris), Examinatrice
Dr. Julien Cote, Chargé de recherche CNRS (Toulouse), Examinateur
Dr. Thibaud Monnin, Directeur de recherche CNRS (Paris), Directeur de thèse
Pr. Nicolas Loeuille, Professeur des universités SU (Paris), Co-directeur de thèse

La soutenance aura lieu le 03/02/2023 à 13h30
Campus P&M Curie, bât. 46-56, 2e étage, salle de conférence de l’UFR TEB

Résumé :
La fragmentation de l’habitat est une des menaces majeures qui pèse sur la biodiversité. Les principales causes sont dues à l’activité humaine. Elle est produite par l’augmentation de l’urbanisation, de l’agriculture, de la déforestation ou des infrastructures de transport. La fragmentation de l’habitat est caractérisée par une diminution de la quantité d’habitat favorable et par un isolement de cet habitat. L’objectif de cette thèse est de mieux comprendre son effet à plusieurs échelles, de la population en regardant les différences inter-individuelles notamment liées aux différentes stratégies de dispersion, et à l’échelle des communautés et des métacommunautés en observant leurs compositions. Plusieurs approches sont utilisées : théorie, étude empirique et observations sur le terrain. La dispersion est un trait d’histoire de vie clé pour la survie dans un habitat fragmenté car elle permet le passage d’individus d’un fragment à un autre et la colonisation des fragments vides. Cependant, plusieurs forces ont des effets opposés sur le maintien des espèces dans un contexte de fragmentation de l’habitat. La fragmentation augmente les coûts liés à la dispersion dans un habitat défavorable, augmente l’hétérogénéité mais également la compétition entre apparentés. La fragmentation de l’habitat a un impact à l’échelle des communautés en faisant varier le nombre d’espèces ou la composition de celles-ci. Les fourmis sont de bons modèles d’études pour répondre aux problématiques de cette thèse car elles sont présentes dans de nombreux milieux contrastés et ont un fort polymorphisme de dispersion. Il existe des reines qui dispersent sur de longues distances en étant ailées et seules, ou des reines qui dispersent sur de plus courtes distances en étant aptères et accompagnées d’un groupe d’ouvrières. A l’échelle des populations, j’ai étudié la fourmi graminicole Myrmecina graminicola qui a l’intérêt d’utiliser les deux stratégies de dispersion. A l’échelle des communautés, je me suis intéressé aux espèces de fourmis des parcs parisiens, habitat très fragmenté, et des forêts proches de Paris, habitat peu fragmenté. Dans le premier chapitre, j’ai montré avec une approche théorique que la distance de dispersion augmente quand la fragmentation de l’habitat augmente dans un contexte de compromis compétition/colonisation. Cependant la structuration de l’habitat peut fortement affecter ces résultats avec une diminution de la dispersion quand l’habitat est agrégé. Dans un deuxième chapitre, j’ai mis en évidence l’existence de ce compromis compétition/colonisation chez M. graminicola et l’importance de la présence d’ouvrières lors de la fondation d’une nouvelle colonie, leur présence augmentant la survie et la croissance de la colonie. Dans un troisième chapitre, j’ai montré une diminution de la dispersion avec l’augmentation de la fragmentation de l’habitat en milieu urbain chez M. graminicola, suggérant que le coût à la dispersion en milieu urbain fortement fragmenté sélectionne contre la dispersion. Pour finir, j’ai observé une augmentation de la richesse spécifique, avec des communautés de fourmis très différentes, entre le milieu urbain et forestier et une baisse de la richesse spécifique avec la taille du parc en ville. Il n’y a pas d’effet de la fragmentation en forêt. Cette thèse montre la diversité des réponses à la fragmentation de l’habitat, que ce soit à l’échelle des populations et des communautés, et ouvre la voie à de nouvelles études.
Mots-clefs : Fragmentation de l’habitat, dispersion, fourmis

L'événement est terminé.

Date

Fév 03 2023
Expired!

Heure

13 h 30

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