Soutenance de thèse d’Alice Claude

“Effet de la sécheresse sur la physiologie et les émissions de Composés Organiques Volatils biogéniques (COVb) du platane (Platanus x hispanica) en milieu urbain”

Alice Claude, Doctorante Université Paris Est Créteil,

Équipe EcoPhyS du Département IPE

Vous convie à la soutenance de sa thèse :

Effet de la sécheresse sur la physiologie et les émissions de Composés Organiques Volatils biogéniques (COVb) du platane (Platanus x hispanica) en milieu urbain

Le jury sera composé de :

La soutenance aura lieu le 29 septembre 2023, 9h30

à Jussieu salle de conférence 44-45 4ème étage

Lien ZOOM

ID de réunion : 992 4351 9307

Code secret : 641162

Résumé :

La végétation urbaine est une source de services écosystémiques tels que la réduction du phénomène d’îlots de chaleur urbains. Cependant, les arbres urbains émettent des composés organiques volatils biogéniques (COVb) comme l’isoprène, qui peuvent réagir avec les polluants atmosphériques pour former des polluants secondaires, tels que l’ozone et les aérosols organiques secondaires. L’effet du stress urbain sur les émissions de COVb des arbres en ville est encore mal connu. Une expérimentation en conditions semi-contrôlées a permis l’étude de l’effet de la sécheresse sur la physiologie du platane commun, Platanus x hispanica, fort émetteur d’isoprène. Des analyses écophysiologiques (statut hydrique, échanges gazeux, fluorescence de la chlorophylle, composition isotopique, teneur en pigments) et biochimiques (activités enzymatiques du métabolisme carboné) ont été associées aux mesures d’émissions d’isoprène. Un système portable de mesure des émissions de COVb à l’échelle de la feuille (GC-MS portable couplé à une pince de mesures foliaires) a été développé pour faciliter les mesures in situ. Les résultats indiquent que la stratégie isohydrique du platane, observée ici, lui confère une bonne résistance à la sécheresse. De plus, sur deux années consécutives, une régulation non stomatique de la photosynthèse dans le cas d’un stress hydrique modéré puis des dommages de l’appareil photosynthétique et une défoliation en cas de stress sévère ont été mis en évidence. Les émissions d’isoprène du platane sont fortement influencées par la saison, avec de très fortes émissions en été. Elles ne sont pas corrélées à l’assimilation du carbone mais semblent plutôt reliées au pouvoir réducteur issu de la photochimie. Les conséquences d’un stress hydrique sur le platane sont donc un maintien des émissions d’isoprène puis une chute de ces émissions, due principalement à la défoliation, quand le stress devient sévère. Ainsi, les services écosystémiques rendus par les platanes en ville seraient principalement influencés par la défoliation.