Ousmane NDIONE
Phd candidate
Corps et tutelle d’appartenance
Convaincu que l’Agriculture est le premier levier pour relever le défi de la sécurité alimentaire en Afrique, mes travaux s’inscrivent dans une réflexion globale d’évaluation des projets de réhabilitation des terres dégradées dans les pays de la Grande Muraille Verte (GMV). La dégradation des terres dans les pays de la GMV est une réalité assez documentée. La sècheresse, exacerbée aujourd’hui par la réalité du réchauffement climatique affecte de plein fouet les paysans ruraux des pays de la GMV. À cela s’ajoute une pression anthropique sur les ressources tributaire d’une croissance démographique qui est loin de se stabiliser.
De la salinité des terres aux pertes de fertilité des sols en passant la réduction du couvert végétal, le monde rural agricole des pays de la (GMV) est aujourd’hui à la croisée des chemins. Justement, la science est un pertinent outil capable d’accompagner la résilience des paysans aux différents défis auxquels ils sont confrontés. C’est en ce sens que mes travaux de recherche se veulent être de véritable tableau de bord visant à relever les défis du monde rural africain. Djibouti, Niger, Tchad, etc sont entre autres les pays où je développe mon expertise.
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Recherche
Le programme de la Grande Muraille Verte est une mosaïque de projets de développement rural et de gestion intégrée des socio-écosystèmes, axés sur des actions de reboisement et de restauration des terres dégradées. Ce programme vise à lutter contre les effets du changement climatique à travers la séquestration du carbone, à garantir la sécurité alimentaire par l’amélioration de la santé et de la productivité des sols et la préservation de la biodiversité, à faire face à la pauvreté, à limiter les migrations et à lutter contre les inégalités sociales en favorisant la création d’emplois en milieu rural. De ces projets de la Grande Muraille verte, je travaille essentiellement sur les thématiques suivantes :
- Agroécologie
- Grande Muraille Verte au Sahel
- Sécurité Alimentaire
- Genre et migration rurale
Les éléments de contexte
Plusieurs études de cas ont démontré les rôles actifs des femmes dans des pratiques à fort potentiel pour l’atteinte des objectifs du programme de la GMV1,2,3. Les femmes s’investissent dans des pratiques de gestion durable de terres (GDT) cohérentes avec le savoir traditionnel et efficace pour la préservation de la biodiversité (agroécologie, agroforesterie, agriculture de conservation, culture et valorisation des légumineuses, etc.)1,2,3. Elles s’organisent en groupements et participent à des entreprises rurales fournissant des produits de haute qualité environnementale. Si les femmes ont à assumer des tâches agricoles d’ordinaire dévolues aux hommes, les départs en migration pour plusieurs mois ou années des hommes et la nécessaire diversification économique a conduit à une redéfinition des rapports de genre et des hiérarchies sociales4. Les femmes peuvent avoir en charge la conduite totale ou partielle des exploitations agricoles, tout comme elles peuvent elles-aussi faire le choix d’aller chercher des ressources complémentaires en milieu urbain. Aussi elles contribuent à la sécurité alimentaire et sanitaire et à la réduction de la pauvreté rurale. Ces stratégies, connaissances et compétences féminines sont insuffisamment reconnues, excluant les femmes des bénéfices directs de la mise en œuvre des actions de la GMV. De plus les femmes font face à des contraintes culturelles, sociales et économiques limitant leurs accès à l’information, aux connaissances et aux technologies et affectant leur capacité et efficacité comme agents de la mise en œuvre du programme de la GMV.
Les objectifs concrets de la thèse
Notre objectif est d’analyser de manière critique les actions de GDT mises en œuvre dans les territoires de la GMV pour éclairer les choix des acteurs et mettre en évidence les opportunités et contraintes liées aux inégalités de genre. Le travail sera réalisé en considérant des contextes migratoires contrastés, c’est-à-dire des espaces de départ exclusivement masculins, des espaces de départ mixtes et des espaces où les mobilités restent limitées4. L’hypothèse est que la présence ou l’absence des hommes, comme des femmes, conduit à des changements socio-environnementaux originaux. L’investissement des femmes pour le maintien de la production des socio écosystèmes s’avère crucial lorsqu’on se situe dans les zones à forte migration des hommes, marquées par la féminisation des emplois agricoles d’une part et d’autre part par une renégociation du rôle social des femmes et/ou des rapports d’aînesse dans les prises de décision touchant le foyer. De même, si les femmes sont concernées par des pratiques de mobilité temporaire, elles peuvent alors investir au sein du ménage. Plus globalement la question d’un processus d’autonomisation des femmes est posée.
Mots-Clefs : Restauration des terres, inégalités de genre, migration rurale, agroécologie
The Great Green Wall program is a mosaic of rural development and integrated management of socio-ecosystems projects, focused on actions of reforestation and restoration of degraded lands. This program aims to fight against the effects of climate change through carbon sequestration, to guarantee food security by improving soil health and productivity and the preservation of biodiversity, to tackle poverty, limiting migration and combating social inequalities by promoting job creation in rural areas. Of these Great Green Wall projects, I mainly work on the following themes :
Agroecology
Great Green Wall in the Sahel.
Food Safety
Gender and rural migration
Several case studies have demonstrated the active roles of women in practices with high potential for achieving the objectives of the GGW program1,2,3. Women are investing in sustainable land management (SLM) practices consistent with traditional knowledge and effective for the preservation of biodiversity (agroecology, agroforestry, conservation agriculture, cultivation and valorization of legumes, etc.)1,2 ,3. They organize themselves into groups and participate in rural enterprises providing products of high environmental quality. While women have to take on agricultural tasks usually assigned to men, the departure of men on migration for several months or years and the necessary economic diversification have led to a redefinition of gender relations and social hierarchies4. Women can be in charge of the total or partial management of farms, just as they can also choose to seek additional resources in urban areas. They also contribute to food and health security and to the reduction of rural poverty. These female strategies, knowledge and skills are insufficiently recognized, excluding women from the direct benefits of the implementation of GGW actions. In addition, women face cultural, social and economic constraints limiting their access to information, knowledge and technologies and affecting their capacity and effectiveness as agents of the implementation of the GGW program.
The concrete objectives of the thesis
Our objective is to critically analyze the SLM actions implemented in the GGW territories to inform the choices of the actors and highlight the opportunities and constraints related to gender inequalities. The work will be carried out by considering contrasting migratory contexts, i.e. exclusively male departure areas, mixed departure areas and areas where mobility remains limited4. The hypothesis is that the presence or absence of men, like women, leads to original socio-environmental changes. The investment of women in maintaining the production of socio-ecosystems is crucial when one is located in areas with strong migration of men, marked by the feminization of agricultural jobs on the one hand and on the other hand by a renegotiation of women’s social role and/or birth relationships in household decision-making. Similarly, if women are affected by temporary mobility practices, then they can invest within the household. More generally, the question of a process of empowerment of women is raised.
Mots-Clefs : Land restoration, gender inequalities, rural migration, agroecology
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Projets
Mission de terrain à venir dans les pays de la Grande Muraille Verte
Mission de terrain au Niger pour la collecte de données biophysiques et de données socioéconomiques.
Mission de terrain au Tchad pour la collecte de données biophysiques et de données socioéconomiques
Mission de terrain au Djibouti pour la collecte de données biophysiques et de données socioéconomiques
Projet en phase de prospection
Mise en place de cabinet de conseil, d’étude et de consultance en sciences de l’environnement avec pour objectif principal :
– Conduire des projets d’études d’impact environnementales et socioéconomiques
– Accompagner les entrepreneur dans leur choix stratégiques en matière de variétés agricoles et de semences
– Cartographie et télédétection environnementale en Afrique de l’Ouest
– Formation sur les outils agronomiques et géomatiques
Upcoming field mission in the countries of the Great Green Wall
Field mission in Niger for the collection of biophysical data and socioeconomic data.
Field mission in Chad for the collection of biophysical data and socioeconomic data
Field mission in Djibouti for the collection of biophysical data and socioeconomic data Project in prospecting phase
Establishment of a consulting firm, study and consultancy in environmental sciences with the main objective:
Conduct environmental and socio-economic impact study projects
Support entrepreneurs in their strategic choices in terms of agricultural varieties and seeds
Environmental mapping and remote sensing in West Africa
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Publications
Vous retrouverez très prochainement sur cette rubrique mes publications avec IEES PARIS
Communications et publications scientifiques
– Entreprendre dans l’Agriculture et l’Agroalimentaire au Sénégal : potentialités, défis et perspectives d’avenir
– Entreprendre dans l’Agriculture et l’Agroalimentaire au Sénégal : Quelles zones éco-géographiques pour quels secteurs d’activités ?
– Les ressources pétrolières et gazières au Sénégal : une aubaine pour la croissance économique ?
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