Séminaire de Joan Llusià Benet

“Réponses des émissions de COVB de certaines espèces végétales au stress hydrique et aux variations des concentrations de nutriments appliqués. Quelques applications pour la gestion de la végétation urbaine”

Joan Llusià Benet, CREAF-CSIC-UAB, Unitat d’Ecologia Global (GEU) de l’université autonome de Barcelone.

Les composés organiques volatils d’origine biologique (COVB, notamment les isoprénoïdes) sont très importants dans les processus de stœchiométrie atmosphérique. Ils doivent donc être pris en compte en tant que facteurs déterminants des processus de changement global. Les proportions et quantités produites et émises dépendent de facteurs abiotiques et biotiques. Leur étude et leur caractérisation peuvent être réalisées par des méthodes d’échantillonnage et d’analyse directes et des méthodes indirectes par télédétection. Dans ce séminaire, quelques expériences sont présentées qui tentent de démontrer les effets du stress hydrique et de la fertilisation sur la synthèse, le stockage et les émissions de certains isoprénoïdes.

On constate que dans certains cas, la teneur en isoprénoïdes et leurs émissions peuvent augmenter avec le stress hydrique, tandis que dans d’autres cas, c’est l’inverse qui se produit, en fonction de l’intensité du stress et des espèces impliquées. Il est également associé à des traitements de fertilisation (ou à la composition naturelle du sol) et des augmentations ou diminutions des teneurs et des émissions d’isoprénoïdes peuvent être observées en fonction du nutriment appliqué et de ses proportions (N, P, N/P) ainsi que des espèces végétales.

On conclut que pour la gestion de la végétation urbaine, il convient de prendre en compte les facteurs abiotiques et biotiques qui déterminent les émissions de COVB, compte tenu de leurs implications dans les services écosystémiques qu’elle offre.