Thesis defense of Fátima GARCIA IBARRA
« Résistance des fourmis à l’augmentation de température : approche comparative des effets de la précipitation, des traits morphologiques et de l’activité de bioturbation dans les sols »
Fátima GARCIA IBARRA, doctorante Sorbonne Université,
Équipe ESEAE du Département EcoEvo, Équipe FEST du Département Sols_ZC
Vous convie à la soutenance de sa thèse :
« Résistance des fourmis à l’augmentation de température : approche comparative des effets de la précipitation, des traits morphologiques et de l’activité de bioturbation dans les sols »
Le jury sera composé de :
- Elena ANGULO AGUADO, Professeure associée, CSIC, Séville (Espagne)
- Serge ARON, Professeur, Université libre de Bruxelles (Belgique)
- Xavier ARNAN VIADIU, Professeur associé, Université de Pernambuco (Brésil)
- Apolline AUCLERC, Maîtresse de Conférences, Université de Lorraine
- Pascal JOUQUET, Directeur de recherches IRD, iEES Paris
- Sandrine MEYLAN, Professeure, Sorbonne Université, iEES Paris
- Thibaud MONNIN, Directeur de recherches CNRS, Sorbonne Université, iEES Paris
La soutenance aura lieu le 05/03/2024 à 14h00
Sorbonne Université, campus Pierre et Marie Curie (Paris 5e), bât. 46-56, 2e ét., UFR TEB, salle des conférences , et sur Zoom :
ID : 913 2717 4982 – Code : 760482
Résumé :
Le changement climatique, en particulier l’augmentation des températures, a des répercussions significatives sur les écosystèmes, avec des effets particulièrement marqués sur les invertébrés tels que les fourmis. Incapables de réguler directement leur température corporelle, les insectes dépendent de l’environnement pour ajuster leur métabolisme. Les fourmis, l’un des groupes les plus importants d’insectes, sont présentes dans presque tous les environnements terrestres, occupant diverses niches écologiques et jouant un rôle fondamental dans la génération de services écosystémiques. Comprendre comment l’augmentation des températures mondiales
Une approche novatrice dans cette étude analyse la réponse des fourmis à l’augmentation de la température à différents niveaux d’organisation. Au niveau individuel, la relation entre la température critique maximale (CTmax) et des traits morphologiques fonctionnels est explorée pour comprendre les adaptations physiologiques. À l’échelle de la colonie, les effets des températures sur l’architecture des nids souterrains et le développement de la colonie sont examinés. Enfin, au niveau de la communauté, l’impact des conditions abiotiques, comme l’humidité, sur l’abondance et la structure des communautés de fourmis est étudié. Cette approche holistique aboutit à un modèle d’analyse de la résistance à la température chez les fourmis, soulignant l’importance de la capacité bioturbatrice et de la résilience de l’habitat dans leur adaptation potentielle au changement climatique.
Le modèle propose que les fourmis peuvent maintenir leur résistance en augmentant leur activité bioturbatrice, adaptant les nids aux températures lorsque possible. Cependant, cette capacité est limitée par la résilience du milieu. Dans des environnements tempérés, on peut s’attendre à ce que les fourmis aient plus de niches potentielles, tandis que dans des environnements plus arides, ces niches pourraient devenir encore plus rares.
Ant resistance to increasing temperature: a comparative approach to the effects of precipitation, morphological traits and bioturbation activity in soils
Abstract :
Climate change, particularly the temperature rise, holds significant implications for biodiversity. While affecting all aspects of the climate, the temperature increase is particularly noteworthy for its direct impact on organisms, especially invertebrates like ants. Ants, a crucial group of insects found in diverse terrestrial environments, are vital for ecosystem services. Given their inability to regulate body temperature directly, they rely on ambient temperature for metabolic regulation, making them susceptible to temperature changes associated with climate change.
The study focuses on ants’ response to temperature increases across various organizational levels. At the individual level, the relationship between Critical Thermal Maximum (CTmax) and morphological traits is explored, investigating potential advantages conferred by polymorphism in temperature resistance. Colony-scale examinations delve into the effects of different temperatures on surface conditions, influencing underground nest architecture and overall colony development, particularly in temperate environments. Lastly, at the community level, the study investigates how abiotic factors, including humidity, impact ant communities in temperate environments, influencing abundance, richness, and structure, and subsequently affecting their bioturbation activity.
This comprehensive approach has led to the development of a novel model for analysing temperature resistance in ants. The model suggests that resistance, assessed through CTmax and morphological traits, hinges on ant bioturbation capacity and habitat resilience. Ants may maintain their resistance by adjusting bioturbation activity and nest adaptation to temperature changes where possible. However, this capacity is constrained by habitat resilience, with temperate environments potentially offering more niches for ants, while xeric environments may see even scarcer niches under heightened temperatures.
Mél de l’auteur : fatima.garcia_ibarra@sorbonne-universite.fr