
Soutenance de thèse – José ARAUJO
« Rôle de la diversité des vers de terre dans le fonctionnement des sols : application à l’ingénierie pédologique »
José ARAUJO
Doctorant Sciences Ingénierie et Environnement – Université Paris-Est Créteil
Equipe Biogéographie et des interactions du sol « Biodis »,
Département Diversité des Communautés et Fonctionnement des Ecosystèmes « DCFE »
Vous convie à la soutenance de sa thèse :
« Rôle de la diversité des vers de terre dans le fonctionnement des sols : application à l’ingénierie pédologique »
La soutenance aura lieu le 27 septembre 2022 à 14h00
UPEC – Auditorium de la Maison des Sciences et de l’Environnement
Zoom : https://u-pec-fr.zoom.us/j/85793308688?pwd=RFgxMHZzb0t5N2lUMUdQbDJFdzcwZz09
ID de réunion : 857 9330 8688
Code secret : 364782
Le jury sera composé de :
- Dr. Estelle FOREY, Maître de conférences (Université de Rouen), Rapporteur
- Pr. Jérôme CORTET, Professeur (Université Paul Valérie), Rapporteur
- Dr. Françoise BINET, Directrice de Recherche (CNRS Rennes), Examinatrice
- Pr. Philippe MORA, Professeur (UPEC), Examinateur
- Dr. Lise DUPONT, Maître de conférences (UPEC), Directrice de thèse
- Dr. Thomas LERCH, Maître de conférences (UPEC), Co-directeur de thèse
Résumé :
La construction de sols pour les espaces verts urbains est une solution possible pour réduire l’impact environnemental de l’urbanisation. Elle permet à la fois de recycler les déchets inertes des travaux publics dans une démarche d’économie circulaire et de répondre à la demande d’espaces végétalisés en ville sans dégrader les zones rurales qui sont jusqu’à présent les sources de terre dite « végétale ». Les travaux de cette thèse s’inspirent de l’ingénierie écologique en prenant en compte le rôle de la diversité des vers de terre dans le fonctionnement des sols. Pour mener à bien ce projet, plusieurs étapes ont été nécessaires pour arriver aux perspectives d’application technique. Tout d’abord, une revue systématique de la littérature a permis de révéler le besoin d’accroître les connaissances fondamentales sur l’écologie fonctionnelle des vers de terre. Une première expérience, menée sur des sols naturels en conditions contrôlées avec des espèces classiquement classées comme anéciques, endogés et des épigées, a démontré que la texture du sol module les effets des différentes espèces et également leurs interactions, avec des conséquences significatives sur la structure du sol, la décomposition de la matière organique et la rétention en eau. Une seconde expérience en mésocosmes, a montré que la quantité de matière organique apportée sous forme de compost au terres excavées influence les effets des vers de terre sur la fertilité des sols construits et que cela se traduit par la modification du développement racinaire d’une plante de prairie. L’application au terrain a été effectuée dans le cadre de deux expériences dans lesquels l’influence du taux de compost dans les sols construits a été testée. La première menée en bacs de culture à l’extérieur s’intéresse à l’influence de la communauté de vers sur la diversité de la couverture végétale. La seconde menée in situ dans le parc de Bondy vise à évaluer l’attractivité des sols construits vis-à-vis de la communauté locale de vers de terre. Les résultats de ces expériences toujours en cours permettront de confirmer ceux obtenus en laboratoire. L’ensemble de ces travaux de thèse soutiennent l’hypothèse selon laquelle la diversité des vers de terre est un aspect important à considérer dans la formation des sols et ouvre de nouvelles perspectives en matière d’ingénierie pédologique.
Mots-clefs : Ingénierie écologique, sols construits, vers de terre, diversité, écologie fonctionnelle, production primaire, structure physique, décomposition de la matière organique